PRATIQUES : PROCÉDURE – AUTORITÉ DE LA CONCURRENCE - DROIT DES TIERS

Les droits des tiers dans les procédures engagées devant l’Autorité de la concurrence

Par définition, être tiers, c’est “ne pas être”, plus précisément, ne pas être partie. Cependant, devant l’Autorité de la concurrence, loin d’être l’“homme invisible”, le tiers tient un rôle et une place à part entière.

L’objet du présent article est de dresser un état des lieux des droits de cet absent de la procédure pourtant bien présent devant l’Autorité de la concurrence, quel que soit le contexte (procédures contentieuses, négociées et consultatives). C’est alors l’occasion de constater que, pour l’Autorité de la concurrence, le tiers n’est pas tant perçu comme un sujet de droit que comme une ressource, d’autant plus intéressante qu’il est une source de perturbation limitée.

Introduction 1. Être ou ne pas être, telle pourrait être la question de tout tiers à la procédure. En effet, par définition, être tiers, c’est “ne pas être” partie et ne pas être engagé dans la procédure. 2. Or, quel pourrait être l’intérêt de celui qui mène la procédure, à savoir l’Autorité de la concurrence, à l’égard de ceux qui, par nature, n’y sont pas ? Doivent-ils être invités dans le débat ou être ignorés ? 3. De la négation du tiers à sa prise en compte, plusieurs attitudes sont possibles, même s’il est vrai que la tentation est grande de ne percevoir en la personne du tiers qu’un être purement passif, désintéressé et inintéressant. 4. Néanmoins, il est notable que, devant l’Autorité de la concurrence, tel n’est pas le cas. Bien au contraire, dans le cadre des procédures

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