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Face à la montée en puissance de la politique industrielle et des préoccupations de souveraineté en Europe, une lecture hâtive serait de considérer que la politique de la concurrence a fait son temps et ne sera plus demain un instrument majeur de régulation. En réalité, la politique de la concurrence peut continuer à jouer un rôle essentiel dans la compétitivité de l’Europe, en complément des autres instruments de politique structurelle, surtout si elle parvient à se réinventer sur des sujets majeurs comme la transition climatique ou le contrôle des concentrations.

Dans un tel contexte, quelle place restera-t-il demain pour la politique de concurrence européenne ? Une lecture hâtive pousserait à conclure que la politique de concurrence va être reléguée au second rang. D’abord parce qu’elle va devoir partager le premier rôle avec d’autres instruments de politique économique : la politique industrielle, la politique de défense commerciale, les nouvelles régulations. Ensuite, parce que cette volonté de puissance de l’Europe repose sur des subventions publiques massives et sur la constitution de champions européens, autant de leviers qui contreviennent au contrôle des aides d’État et des concentrations. Cette vision d’une antinomie entre politique de concurrence et puissance européenne est en réalité trompeuse. L’Europe résiliente, industrielle et

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