Paris

Puissance d’achat et rapprochement des centrales d’achat : Quel contrôle des autorités de concurrence ?

Séminaire avec Daniel Fasquelle (Assemblée nationale) et Emmanuel Combe (Autorité de la concurrence) organisé par la Revue Concurrences en partenariat avec Gide Loyrette Nouel et Extent Economics.

Stéphane Hautbourg

Les questions relatives à la puissance d’achat suscitent un intérêt grandissant. La puissance d’achat est la capacité d’une entreprise à exiger des conditions d’achat préférentielles. Le renforcement de la puissance d’achat d’une entreprise peut avoir des effets pro-concurrentiels significatifs (baisse des prix à l’approvisionnement répercutée au bénéfice des consommateurs, augmentation des incitations à investir et à innover pour les fournisseurs, contre-pouvoir susceptible d’équilibrer la puissance de marché des vendeurs, etc.) mais également des effets anti-concurrentiels importants, qui ne doivent pas être négligés.

La puissance d’achat n’est pas suffisante pour caractériser une restriction de concurrence. Il faut apprécier les effets des rapprochements structurels et accords horizontaux dans leur globalité.

Les principales préoccupations de concurrence examinées jusqu’ici concernent les effets d’exclusion et de « vases communicants ». Des effets d’exclusion sont susceptibles de se produire si les acheteurs concurrents ne sont pas en mesure de répliquer les baisses de prix sur le marché aval. Quant aux effets de « vases communicants », ils peuvent résulter d’une hausse des coûts des concurrents en cas d’accès réduit aux fournisseurs les plus efficients ou si ceux-ci décident de compenser les réductions de prix accordées à l’acheteur disposant d’une telle puissance d’achat.

Photos © Philippe Barbosa

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