Paris

Dominance et concentrations des plateformes : Les autorités de concurrence doivent-elles réguler ?

Séminaire avec Henri Piffaut (DG COMP) organisé par la Revue Concurrences en partenariat avec Gide Loyrette Nouel et Frontier Economics.

Luis Campos

L’analyse de la dynamique concurrentielle entre les plateformes digitales n’est pas identique à celle qui est appliquée pour les autres marchés. Trois éléments exigent qu’elles soient différentes. Tout d’abord, les plateformes digitales opèrent sur des marchés qui mettent en relation plusieurs utilisateurs et qui offrent plusieurs services. Cela exige que l’analyse de la dynamique concurrentielle prenne en compte la diversité des utilisateurs et des services. Par ailleurs, les plateformes digitales profitent d’effets de réseau : effets de réseau directs—la valeur du service offert par la plateforme digitale dépend du nombre d’utilisateurs du même service offert par la plateforme—et d’effets de réseau indirects— la valeur du service offert par la plateforme digitale dépend du nombre d’utilisateurs des autres services offerts par la plateforme. De l’importance de ces effets de réseau résulte un phénomène de concentration. Les effets de réseau bénéficient principalement les plateformes établies. Enfin, la concurrence entre les plateformes digitales rivales s’exerce principalement par la différenciation des services offerts aux utilisateurs, voire par la proposition de « business models » différents. Bien que le prix ne soit pas indifférent, la différenciation des services est souvent un instrument concurrentiel plus important.

Photos © Léo-Paul Ridet

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Intervenants

  • Gide Loyrette Nouel (Paris)
  • Frontier Economics (Paris)
  • Gide Loyrette Nouel (Paris)
  • Autorité de la concurrence (Paris)