On peut distinguer plusieurs formes d’IDE, suivant l’objectif poursuivi vis à vis de l’entité cible et son niveau d’intégration dans la chaîne de production de l’entreprise.
Lorsqu’il s’agit de création d’une nouvelle filiale ex-nihilo et que l’investissement se concrétise par l’installation de matériel (moyens de production, bureaux, surfaces de vente...) et le recrutement de nouveaux employés, on parle d’IDE de création.
Lorsque l’investissement prend la forme d’une acquisition d’une entité étrangère déjà existante, on parle d’IDE d’acquisition. Les fusions-acquisitions transfrontalières, soumises au droit de la concurrence, rentrent dans cette catégorie.
Lorsque l’investissement consiste en un apport de fonds à une filiale déjà existante, dans l’objectif d’accroître sa capacité, on parle d’IDE d’extension.
Lorsque l’investissement a pour but de soutenir l’activité d’une filiale en difficultés financières, on parle d’IDE de restructuration.
Enfin, on différencie les IDE horizontales des IDE verticales en fonction du positionnement de l’entité cible par rapport à la chaîne de production de l’entité mère. Dans un IDE horizontal, la filiale va produire des biens identiques à la maison mère, l’intérêt principal de ce type d’IDE étant de rapprocher la production des consommateurs afin de diminuer l’impact des différents obstacles aux échanges internationaux (barrières tarifaires ou réglementaires et coûts de transport). A l’inverse, dans un IDE vertical, la filiale complète la chaîne de production de l’entité acquéreur. L’entreprise cible produit alors un bien différent de l’entreprise mère, pouvant soit compléter la gamme de produit du groupe, soit se situer en amont de la chaîne de production, en internalisant ainsi la production d’un des entrants de cette chaîne de la production, soit en aval, afin de se rapprocher du consommateur final.