COLLOQUE - LISBON CONFERENCE - 14-15 JANVIER 2010

Lisbon Conference - Panel III - Competition Policy in times of crisis: which enforcement practices best fit the principles? (15 January 2010)

Cet article présente certaines différences entre les USA et l’Union européenne en matière de politique de la concurrence dans le contexte de la crise économique. L’économie américaine, plus libérale que l’économie européenne, semble bénéficier d’une plus grande facilité à saisir les opportunités du marché. Même si l’Union européenne, par l’intermédiaire de la Commission européenne, a radicalement évolué au cours des vingt dernières années, l’écart avec les USA n’est toujours pas comblé à cet égard. Un effort conséquent reste encore à faire pour éliminer un certain nombre de restrictions réglementaires injustifiées qui freinent les économies nationale en Europe. L’introduction de techniques d’évaluation d’impact de la concurrence serait une première étape ainsi que l’institution d’un « défenseur de la concurrence », que ce soit, comme en Australie, sous la forme d’un ministre de la concurrence ou encore d’un président d’autorité ayant le statut ministériel. Toutefois, l’Union européenne bénéficie d’un avantage sur les USA grâce à l’existence des règles sur les aides d’Etat limitant le montant des subventions que les gouvernements peuvent accorder aux entreprises. Ces dispositions réduisent le risque que les gouvernements soient entraînés par des entreprises dans des opérations de sauvetage hasardeuses. Par ailleurs, l’approche moins idéologique de la Commission européenne dans le domaine des pratiques d’exclusivité permet de maintenir des entreprises efficaces qui auraient pu se voir contraintes à sortir du marché sous le coup de la crise. En définitive, la mise en ?uvre des règles européennes de concurrence devrait donc atténuer les effets de la crise à l’inverse des dispositions américaines qui devraient les aggraver.

The economic crisis: Which jurisdiction is better placed the US or the EU? Alberto HEIMLER Scuola superiore della pubblica amministrazione, Rome 1. These are bad times for competition and for competition oriented reforms. The community of antitrust authorities is very worried that the “golden decades” of liberalization are over. It should not be. There is nothing new in this negative attitude against competition. All throughout the years competition was fiercely resisted, except in some countries and for some (short) periods. The reasons are very profound and are independent of the current crisis. Competition operates via two channels: creation and destruction. The sequence is clear: because of greater opportunities new activities are created and, as result, old obsolete activities

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